Les fabuleux pouvoirs de la réglisse

Les ulcères gastro-duodénaux sont induits à 80 % par une bactérie, helicobacter pylori. Le rhizome de réglisse rend plus efficace le traitement de référence associant un médicament antisecréteur d’acidité gastrique, l’oméprazole, à deux antibiotiques (amoxicilline et métronidazole). Après un mois de traitement, la cicatrisation de l’ulcère est passée de 70 % à 95 %, avec une éradication plus forte de la bactérie (70 % contre 45 %) et une réduction de la douleur. La réglisse pourrait ainsi être envisagée en quadruple thérapie, avec des effets secondaires minimes, et pour pas très cher… Une bonne alternative à la résistance aux antibiotiques grandissante! Plus simplement, l’infusion est intéressante après une gastro-entérite ou une intoxication alimentaire, permettant d’adoucir le système digestif. La maladie de Crohn peut également être soulagée par la réglisse.

Des rats obèses ont reçu de l’huile de réglisse riche en flavonoïdes à hauteur de 2 % dans leur alimentation riche en graisse. Les résultats ont montré une activité enzymatique qui a réduit le poids du tissu adipeux abdominal et les niveaux de triglycérides. Des études menées chez l’homme montrent des effets similaires: 84 participants modérément en surpoids ont été répartis en quatre groupes recevant une dose quotidienne de 0 (placebo), 300, 600 ou 900 mg de LFO (licorice flavonoid oil). Bien que l’apport calorique ait été similaire dans les quatre groupes, la masse grasse corporelle totale a diminué de manière significative dans les trois groupes LFO après huit semaines d’ingestion. La prise de 900 mg/jour a entraîné des diminutions significatives par rapport aux niveaux de base dans la zone de graisse viscérale, le poids corporel, l’IMC et le cholestérol LDL (considéré comme le mauvais) sans qu’aucun effet indésirable n’ait été observé.

Avec la ménopause, les œstrogènes n’assurant plus de protection, les risques cardiovasculaires augmentent et l’utilisation combinée d’œstrogènes et progestatifs comme traitement hormonal substitutif n’arrange rien. L’urgence est alors de trouver de nouveaux traitements sans effets délétères. L’essai contrôlé5 randomisé mené par la Women’s Health Initiative a étudié deux composés naturels dérivés de la racine de réglisse, in vitro et in vivo : la glabridine et le glabrène, les deux montrant des activités œstrogéniques. Les résultats suggèrent le glabrène comme nouvel agent pour la prévention des maladies cardiovasculaires chez les femmes post-ménopausées.

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