Clémentine, la femme à barbe qui a secoué le 20ème siècle

Connaissez-vous Clémentine Delait, la « femme à barbe » du 20ème siècle ?

Si Clémentine a fait parler d’elle, c’est bien loin de la notoriété d’une Kim Kardashian, qui fait le buzz pour son corps refait, ses émissions de téléréalité ou ses histoires d’amour…

À son époque, Clémentine choque par sa pilosité faciale abondante. Celle-ci est même plus fournie que celle de son mari, avec qui elle tient un bar.

Le début de l’histoire

À la trentaine, alors qu’elle se sent mal dans sa peau, elle assiste au spectacle d’une femme à barbe, dans un cirque.

Son entourage la met alors au défi de porter une telle barbe. Le pari est tenu et la fine moustache qu’elle tentait de maîtriser se transforme en barbe touffue.

Pour autant, elle ne choisit pas de se produire au cirque ou dans un cabaret. Elle laisse les curieux se presser dans son bistrot des Vosges, qu’elle rebaptise « Le café de la femme à barbe ». En effet, rapidement les consommateurs affluent et font tourner les affaires.

Le succès est au rendez-vous et le lieu devient particulièrement populaire. Pour renforcer l’aura de Clémentine, un perroquet se perche sur son épaule et gazouille ou insulte à sa guise les clients.

Une femme d’affaires

La tenancière barbue lit de la poésie, fait venir des musiciens, amène de la vie autour d’elle. Devenue célèbre, elle se voit ensuite poursuivie d’admirateurs qui lui font la cour ou veulent un autographe.

Pour elle, la pilosité ne freine pas la coquetterie et elle développe ses affaires, notamment avec une boutique de lingerie.

En 1903, elle crée la sensation en buvant du champagne dans une cage à lions. Des milliers de personnes se précipitent pour voir la scène.

Coupe de chance ? Non, Clémentine est une femme d’affaires et sait comment promouvoir ses projets.

Sa popularité croissante lui offre argent et indépendance et c’est en femme libre qu’elle voyage et soutient, notamment, les féministes anglaises.

Espérons que ce récit inspirant désamorce les préjugés physiques instaurés par notre société, les réseaux sociaux et la quête de perfection des influenceuses.

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