Sommes-nous en train de voir grandir une génération d’inutiles ?

C’est un débat séculaire dont vous étiez peut-être le sujet il y’a vingt ou trente ans. Et cela commence toujours avec un ton désapprobateur pour dire : « Les jeunes d’aujourd’hui… ». Seulement, y’a-t-il véritablement une différence avec ceux d’hier ?

S’il y’a bien un grand bouleversement dans cette génération, c’est la consommation de l’information mais aussi des choses. A l’heure où l’on peut tout avoir à portée de clic, difficile d’envisager la patience quand les informations ne font que se bousculer. Aux yeux des aînés qui ne sont pas aussi bien initiés à ces technologies, voir un adolescent ou un jeune adulte avachi devant un écran semble ahurissant quand pendant ses jeunes années, c’était dehors qu’il faisait ses quatre cent coups.

Alors que la crise économique finit par plonger toute une génération de jeunes adultes dans une précarité conséquente, ces derniers finissent par adhérer au phénomène Tanguy. C’est ce qu’on appelle l’effet boomerang, où malgré de longues études et des stages, on finit par loger chez ses parents car les moyens ne permettent parfois pas de payer un studio dans une grande métropole. Cet échec social est consolidé par la frustration du père et de la mère qui se sont parfois sacrifiés pour que leur progéniture puisse aussi avoir droit à ce qu’ils ont réussi à avoir par leurs propres moyens. Seulement, il existe une différence de taille entre ces deux générations, justement. Son nom ? Le sacrifice. A l’époque où l’on se battait pour avoir la part du lion, à savoir une maison, une voiture et un pavillon de vacances, cette jeune génération n’a qu’une seule devise en tête : allier la liberté à l’esclavage moderne. Un véritable choc des valeurs s’opère alors et crée une incompréhension d’un côté comme de l’autre. Car, oui, aujourd’hui, plus que jamais, on parle de l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle alors qu’à l’époque, on ne l’a jamais conçu.

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