« Anti-perles du bac » : une enseignante a compilé ses plus belle surprises dégotées dans des copies d’élèves.

« Non, le lycéen d’aujourd’hui n’a pas le QI d’une huître ! ». C’est avec ce cri du cœur que Françoise Cahen, professeure de lettres dans le Val-de-Marne, introduit sa page collaborative « les anti-perles du bac ».  

En réaction aux sempiternelles « perles du bac », qui recensent chaque année les pires bêtises retrouvées sur les fameuses copies doubles à petits carreaux, l’enseignante propose à ses confrères et consœurs de l’aider à consigner « les éclairs de génie des candidats au bac ».

Plutôt que des «perles », des pépites. Plutôt que la moquerie et la condescendance, la reconaissance du meilleur de ce dont les jeunes sont capables. Bien souvent, ce sont les copies des «cancres» que l’on met en avant, parce qu’après tout, c’est si bon d’en rire, de mépriser.

Mais à force de ne sélectionner que le pire, on finit par avoir l’impression que les jeunes d’aujourd’hui sont tous complètement demeurés, probablement abrutis de smartphones et de télévision, comme on l’entend souvent. C’est oublier que, parmi ces jeunes adultes en devenir, se cache aussi l’excellence.

Et on ne parle pas seulement ici des parfaits petits prototypes de premiers de la classe, pros de l’apprentissage par cœur… mais aussi de jeunes de tous horizons, de fillières parfois peu valorisées, qui livrent des analyses pleines de justesse, impressionnantes ou tout simplement touchantes, avec leurs propres mots !

Originales, savoureuses et surprenantes, ces « antiperles » ne se démarquent pas par la drôlerie involontaire du propos, mais plutôt par la vivacité d’esprit dont ont fait preuve leurs auteurs, malgré leur jeune âge. Plus qu’une bonne note rapportée à l’élève, elles font aussi partie de ces petites choses qui peuvent marquer toute une carrière d’enseignant.

Ce lycéen qui, sans crier gare, déclame avec passion le poème d’Aragon «Il n’y a pas d’amour heureux » après avoir brillamment réussi son oral de Français. Ce jeune homme « habillé de façon street » qui cite Camus dans le texte et de manière parfaitement appropriée. Ces élèves timides ou guindés qui, d’un seul coup, s’enflamment et sortent totalement hors du cadre pour livrer une analyse étonamment brillante. Et, partout, des textes superbement écrits, des analyses brillantes ou touchantes… et puis des rédactions d’élèves de séries pro ou techno, dont le style unique et non formaté force le respect et bouleverse les clichés.

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