Lors d’une interview au journal L’Équipe, le journaliste sportif Charles Biétry, 79 ans, a confié avoir pris ses dispositions pour son suicide assisté en Suisse. Il est atteint de la maladie de Charcot.
Lucide, Charles Biétry ne veut pas “être branché sur une machine pour respirer” et a avoué avoir déjà tout organisé avec sa femme et ses enfants : “Je ne veux pas souffrir et surtout faire souffrir ma famille. (…) Je me suis inscrit en Suisse pour le suicide assisté, tous les papiers sont signés”.
Prêt à décider de son sort, il appréhende tout de même de faire le geste : “Tu dois prendre toi-même le dernier cachet. Ce geste-là, c’est facile de dire ‘je vais le faire’ quand je suis au bord de la mer à Carnac. Quand on te tend le cachet en te disant que deux minutes après, tu seras mort, ce n’est pas si simple. Mais en tout cas, tout est prêt”.
Actuellement, Charles Biétry sent son corps se dégrader : “membre inférieur, membre supérieur, gorge et larynx… J’en suis là” déclare-t-il, avant de penser à la suite : “Ensuite, tu passes aux étapes de col de première catégorie avec la difficulté, voire l’impossibilité d’avaler (…) L’étape d’après, c’est l’attaque des poumons (…) Quand cela n’ira plus, je veux arrêter”.